26 JUIN 2019
A l’invitation de Vincent Auriac, Président d’Axylia
En présence de Elizabeth Soubelet, co-fondatrice de Squiz
et de Didier Baichère, député des Yvelines.
Introduction par Vincent Auriac, Président d’Axylia
Axylia est une société de conseil financier spécialiste des investissements responsables, pour une clientèle d’associations et de fondations.
Axylia a fait l’objet de sollicitations historiques de la part de ces directeurs financiers pour lancer des produits financiers de partage. Dans les années 80, les fonds obligataires de partage profitaient du niveau élevé des taux d’intérêt. Le plus important fonds de partage a permis au CCFD-Terre Solidaire de récolter 30 millions d’euros en 35 ans. En 2009, Axylia décide le lancement des [profit for Non Profit] Awards pour récompenser les plus exemplaires des 120 produits financiers de partage en France.
Depuis 5 ans, la finance altruiste fonctionne moins bien car les taux sont tombés très bas. Les diversifications vers les cartes bancaires, les arrondis ne permettent pas de retrouver les niveaux de dons historiques.
En 2015, avec le Jury réuni autour d’Axylia, nous avons vu la mutation du produit de partage à l’entreprise de partage. Cette année, nous fêtons les 10 ans des Awards de la finance altruiste et les 4 ans des Awards des entreprises altruistes.
Les lauréats bénéficient de la visibilité lors de la soirée qui aura lieu le 3 décembre sur le campus Montparnasse de l’ESCP Europe. Ils bénéficient aussi de l’accompagnement de d’Alverny Avocats, de Pixelis (spécialiste du branding) et des mentorats de Véronique di Benedetto et Alban Jarry, jurés des Awards.
Intervention de Didier Baichère, député des Yvelines et membre de la commission spéciale de la loi PACTE
https://didierbaichere.fr | Twitter : @dbaichere
Les Français, interrogés par l’institut Elabe, sont 56% à placer l’entreprise en tête des votes quand il s’agit de répondre à la question “qui a le pouvoir de changer le monde ?”. La loi PACTE pour la transformation et la croissance des entreprises traduit cette attention. Le travail préparatoire de cette loi a fait appel à la co-construction avec les entrepreneurs, les CCI et les organisations professionnelles (CPME…) mais aussi le grand public via une large consultation en ligne. C’est un des premiers textes sur les entreprises qui n’a pas été rédigé exclusivement avec et pour “le CAC40”. C’est un texte pour les PME et les ETI qui sont le coeur de la croissance française.
Les députés de la commission spéciale PACTE ont consulté les citoyens, les entreprises dans leur circonscription. Ces rencontres ont permis de faire remonter les demandes des entrepreneurs pour simplifier les procédures administratives et de lever les contraintes.
Par exemple, suite au rapport Notat-Sénart, il était envisagé de rendre la rédaction d’une raison d’être obligatoire. Mais en discutant avec les entrepreneurs, les députés se sont rendus compte qu’ils préféraient que cela reste une possibilité et non une obligation légale. Ceux qui ont compris que c’était aujourd’hui un réel avantage concurrentiel opteront pour cette possibilité offerte par la loi. Le député a conclu en indiquant que la loi Pacte sera suivie en 2020 du Plan Pauvreté qui poursuivra le travail sur l’inclusion économique pour développer toujours plus l’engagement citoyen des entreprises dans leur territoire. Les transformations de la société française avec des entreprises plus justes n’en sont qu’à leur début.
Intervention de Elizabeth Soubelet, co-fondatrice de Squiz, membre du board de B Lab France
Elizabeth explique la genèse de son entreprise, née au coeur de sa famille. “Mon cinquième enfant m’a donné l’idée de trouver une solution à toutes les gourdes de compote qui finissaient à la poubelle. La gourde Squiz, réutilisable, était née ! » déclare Elizabeth. Fin 2013, elle crée son entreprise selon des valeurs « humanistes et basiques », puisqu'à ce moment là réforme de l'ESS (loi Hamon) n'avait pas encore eu lieu. Elle y associe avant l’heure une exigence de circuit court : “ 60% du produit fini est réalisé dans un rayon de moins de 80 km.”
En 2015, le label B Corp arrive en France. Elizabeth voit B Corp comme un concept qui décrit « comment l’entreprise devrait se comporter, comment elle devrait traiter ses employés, ses fournisseurs, ses clients, l’environnement… La communauté B Corp m’a aidé à regarder beaucoup de ces points importants qui sont généralement l’apanage des grandes entreprises. Et on revient à la question : mais une entreprise ça sert à quoi ? » dit Elizabeth.
B Corp apporte une réelle évaluation. C’est une grosse différence avec la loi PACTE qui, pour l’instant, n’a pas de décret d’application permettant de savoir comment la réglementation définira le contrôle et l’évaluation des entreprises qui auront choisi d’opter pour le statut de société à mission. Le député Didier Baichère a indiqué « qu’il faut peut-être envisager dans un deuxième temps, quand beaucoup d’entreprises auront écrit leur raison d’être, de voir de quelle façon, on évalue cette notion.». Il indique aussi l’importance de voir la fonction publique s’appliquer ces même norme en matière de RSE.
Le Club s’est terminé par une longue séance de questions.
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