Retranscription de l’interview donnée le 15 novembre sur BFM Business
On approche de la fin d’année, l’occasion de faire le point. Quels sont les constats ?
Mauvaise année même si elle n’est pas finie. Les fonds ISR sous performent : en moyenne -25% depuis janvier pour un indice à -11% !
Plus de valeurs de croissance, moins pétrole/armes : +35% pour Total et +50% pour Thales
C’est à peine mieux avec les exclusions : Alcool : Rémy Cointreau -21% ; Pernod Ricard -11%
Vraiment une année de sanction des valeurs de croissance du coup pas de grosse différence de performance entre les intensités d’ISR (actions Europe)
Article 8 : -13% YTD / +8% sur 3 ans
Article 9 : -15% YTD / +11% sur 3 ans
Différence plus nette sur 5 ans.
A quel saint se vouer ?
On a l’impression que le marché passe de mode en mode : après l’ISR, la dernière c’est l’hydrogène. Mais regardez les performances en bourse : les dirigeants et le private equity s’enrichissent mais les nouveaux actionnaires pas vraiment.
L’ESG devient politique : aux USA, deux ETF qui ciblent les investisseurs républicains et repoussent les entreprises qui « emphasized politically left and/or liberal political activism and social agendas at the expense of maximizing shareholder returns ».
Quelle est votre lecture ?
Voici la conviction d’Axylia : une entreprise ne doit pas créer plus de dommages socio economiques que de valeur financière. Il faut passer de la shareholder value à la no damage value.
C’est la logique de la facture carbone. Le défi : plus de CO2 d’ici 2050.
La hausse du gaz et de l’électricité joue comme une énorme taxe carbone.
Certaines sociétés sont en danger de mort : le E peut tuer le S et l’ESG en entier.
Quelles sont les plus grosses facture carbone ?
Les sociétés à risque : RWE, Holcim, Arcelor, Yara, Ryanair, Accor, Linde, Air Liquide, Danone, BP, Norsk Hydro.
Les sociétés qui font des efforts : GETLINK, SODEXO, FAURECIA, SCHNEIDER, VEOLIA
Les calculs sont disponibles sur le site scorecarbone.fr.
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